jeudi 17 septembre 2009


Jeunes Zé Jolie

des compagnies associées



Ces dernières années, les compagnies en résidence ont participé au-delà de leur activité de création, à la vitalité, aux réflexions et aux questionnements du Collectif 12.

Le Collectif 12 a souhaité encourager l'implication des compagnies dans la vie de la structure et soutenir leur développement. Pour permettre à trois compagnies une présence régulière tout au long de la saison et leur participation aux choix et fonctionnement du Collectif 12, il leur a été proposé un statut de compagnie associée.

Ainsi depuis octobre 2008, la compagnie le T.O.C., la ktha compagnie et la compagnie Klein/Leonarte sont associées au Collectif 12. Ces compagnies ont été choisies pour leur proximité avec le projet du Collectif 12 : recherche artistique, action artistique et culturelle...
Chacune de ces compagnies présenteront une de leurs créations dans un lieu insolite de la ville de Mantes la Jolie et ses alentours afin de confronter concrètement leurs travaux au territoire et peut-être de toucher un autre public. Les compagnies associées ont un réel désir d'investir des lieux non théâtraux et de mettre en scène des rapports au public singuliers.


Hors les murs

du 22 au 24 octobre Rendez-vous à 17h15 ou 17h45 au Collectif 12, puis départ en navette pour une destination inconnue pour découvrir 3 spectacles


Si ce monde vous déplaît vous déplaît...
vous devriez en voir quelques autres

Philip K. Dick.
Compagnie le T.O.C.
RDV à 17h15 les 22, 23 et 24 pour départ en navette
Est-ce que le monde sait qu'il me parle ?
Projet théâtral pour un container, deux acteurs, un vidéo projecteur et 100 poupées.
ktha compagnie
RDV à 17h45 le 22 puis RDV à 17h15 les 22 et 24 pour départ en navette

Omlett
Librement insipré de la tragédie de William Shakespeare la Tragédie du Prince HamletCompagnie Klein/Leonarte
RDV à 17h15 le 22 puis RDV à 17h45 les 23 et 24 pour départ en navette















Euphémismes, une comédie française

Spectacle : Euphémismes, une comédie française
Compagnie : Cie Mange Ta Tête
Genre : Théâtre
Date : Samedi 24 octobre à 20h30
Entrée : 10€ (plein tarif), 5€ (tarif réduit), 3€ (groupe)

Août 1996 : M. Debré promet d’expulser les sans-papiers de l’église Saint Bernard avec humanité et cœur, la gauche descend massivement dans la rue. Avril 1997 M. Chirac dissout l’Assemblée Nationale provoquant des élections législatives anticipées. En mai, au Zénith, M. Jospin ouvre la campagne électorale en promettant l’abrogation des lois Pasqua-Debré. La droite est très largement battue aux élections. On parle alors d’une Vague Rose sur la France…

Le réalisme consensuel n’est pas la médecine douce qui guérira la société de ses monstres. C’est la nouvelle folie qui les entretient. Jacques Rancière, 1993.

Dès 1998, certains dénoncent déjà la dérive du PS, le choix d'un consensus permanent qui allait peu à peu dissoudre le PS, de l’intérieur…Pierre Tévanian, philosophe et Sylvie Tissot, sociologue, publient à cette époque Mots à maux, dictionnaire sur la lepénisation des esprits. A partir d’un corpus exhaustif de discours politiques et médiatiques sur l’immigration, les auteurs y analysent l’usage des mots récurrents, en démontrent la portée, nous alertent sur les choix politiques qu’ils présupposent.
Dès la lecture des premières pages, je décide d’écrire une pièce qui sera une composition, un croisement entre des citations et mon écriture. Je me procure les sources des auteurs puis, entre autres, l’intégralité des débats qui ont eu lieu à l’Assemblée Nationale et au Sénat en 1998, lors du vote de la loi Réséda portant sur l'entrée et le séjour des étrangers en France, proposée par M. Chevènement.
Ce que je lis provoque mon écriture qui, elle, tente de décaler les discours, de redonner du souffle. Cette interactivité est source autant que sujet de la pièce: l’empreinte dans les discours de présupposés idéologiques, la construction par la langue de données censées lui préexister. J’ai cherché à relier ce dont il s’agit à ce qui nous agit. Recréer des liens là où ils ont été "atomisés", faire parler les corps. Euphémismes devient, dès lors, une réflexion sur la place que notre société fait à l’autre, l‘autre entendu cette fois-ci comme nous tous, symbole de cohésion de notre société, l’autre comme unique protagoniste de la pièce, sa substance qui, journée après journée, se décompose.
Elsa Ménard.

Ce qui distingue Euphémismes, c’est le mixage des citations avec des éléments textuels para-fictionnels, des parties écrites entièrement et la nomination de néo-personnages à partir de périphrases : "Monsieur ça Va Pas Non", "La Femme Politique de Droite"…C’est aussi une question d’éthique théâtrale : il serait presque pervers de livrer tel quel les discours réels alors qu’ils ont une puissance fascinante-fascisante. Ici leur écoute rend audibles leurs incohérences. On entend le délire mis en regard par le commentaire artistique. On n’est plus seulement une proie fascinée, figée par le trauma que le délire inflige en même temps qu’il s’assène. Les passages où les acteurs jouent le parti pris délirant sont décapants, peut-être parce que personne ne peut se tenir quitte de ces travers de langage, de ces tics, ou de ces envolées délirantes. C’est bien à l’endroit du théâtre, là où le langage se met en représentation, que peut se justifier la réflexion sur une détérioration de la tradition politique qui fonde les sociétés contemporaines. En cela, Euphémismes n’a pas besoin de déstructurer le rapport scène/salle : il suffit d’un côté de faire entendre et de l’autre d’écouter, pour commencer à voir…
Mari-Mai Corbel. Mouvement


Texte, mise en scène, scénographie : Elsa Ménard / Cie mange ta Tête


Musique : Jean Bordé / Lumière : Claire Dereeper / Distribution : Olivier Boreel, Jérôme Buisson, Thomas Laroppe Babacar M’baye Fall, Elsa Ménard, Antony Moreau, Julien Ratel, Gaël Rebel, Camille Roux.


Cie Mange Ta Tête : Actrice, Elsa Ménard joue dans une dizaine de productions. En 1999, elle entame l’écriture d’Euphémismes. Des extraits de la pièce sont lus par les acteurs au théâtre Confluences fin 2005 et elle obtient une bourse d’encouragement de la DMDTS pour ce travail en juin 2006. En octobre 2006, elle est en résidence à La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon pour en continuer l’écriture. En 2007 Euphémismes, une comédie française est sélectionnée par le collectif A mots découverts. Sa création a lieu en mars 2009 à paris.


euphemismes@gmail.com

06 98 81 15 01

Démocratie(s) De Harold Pinter

Spectacle : Démocratie (s) de Harold Pinter
Compagnie : La Louve aimantée
Genre : Théâtre
Date : Vendredi 23 octobre à 20h30
Entrée : 10€ (plein tarif), 5€ (tarif réduit), 3€ (groupe)

Langue de la montagne, La Guerre, Le Jour et la
Nuit,
Précisément, Les Ventriloques et Le Nouvel Ordre Mondial

"La ligne de démarcation entre la réalité et la fiction devient parfois très floue". Harold Pinter
Cette création réunit différents types de narrations (courte pièce, poèmes et sketches) qui sont autant de points de vue sur les démocraties bafouées. «Démocratie(s)» incite le spectateur à s’interroger sur les causes profondes des disfonctionnements du monde d’aujourd’hui, à réagir face à la véritable nature des sociétés pourvoyeuses de victimes et de bourreaux. Le processus de création, proposé au début des répétitions, est intrinsèquement lié au travail avec les acteurs. Traversée par leur histoire, par l’Histoire de leurs pays d’origine (Allemagne, Congo, France, Kosovo) Démocratie(s) tend vers l’universalité et peut trouver un écho en chacun de nous.
Crédit Photo: James Nachtwey/VII


La Louve Aimantée
Direction artistique: Florence Bermond
Mise en scène Florence Bermond
Avec Marie-France Alvarez, Cédric Appietto, Arben Bajraktaraj, Christophe Chêne, Jutta Wernicke-Sazunkewitsch
Traduction Eric Kahane, Scénographie Yvan Robin, Création Lumières et Son Gabriel Galenne, Costumes Bénédicte Levraut, Editeur et Agent Théâtral L’Arche

Aide à la création en Résidence du Conseil Régional de Poitou-Charentes
Avec le soutien de La Maison du Comédien Maria Casarès dirigée par Véronique Charrier et du Collectif 12 de Mantes La Jolie
Remerciements à la MC93 Bobigny

Articles de Presse (extraits)
"Démocratie(s) est portée par cinq talentueux comédiens aux origines diverses, qui sont autant de façon de vivre la démocratie. La présence de nationalités plurielles au sein du groupe enrichit l’œuvre d’une portée universelle, les mots de Pinter sont prononcés en plusieurs langues, créant une sorte d’écho planétaire, un appel à la démocratie et au respect des droits de l’Homme. Ce spectacle mobilise tous les sens, proposant une forme hybride aux frontières du théâtre, de la danse et d’un univers fortement emprunté au cinéma.
Côté mise en scène, la déchirure du mur laisse apparaître en toile de fond les atrocités de la guerre et de l’autocratie, une vision du monde de plus en plus chaotique. L’humour cinglant de Pinter se déchaîne tout au long de la pièce, la beauté côtoie l’atrocité; l’absurdité se mêle habillement à la violence. On frissonne, on rit, on s’insurge. Un véritable plaidoyer contre le ligotage de la pensée, et la modernité barbare. Un spectacle, poignant et drôle à la fois. Une chose est sûre vous n’en sortirez pas indemne."
C.Salomé LA PROVENCE- juillet 2009

«Les textes d’Harold Pinter sont savamment choisis et assemblés pour dénoncer les excès des pseudo-démocraties ou libérateurs du totalitarisme (…); Visuellement le spectacle est très beau, les acteurs indifféremment à l’aise dans les rôles de bourreaux ou de victimes, l’environnement sonore envoûtant (…)»
H. Chevrier MAGAZINE THEATRAL-juillet 2009

Créée en 2004, la compagnie rassemble des artistes de diverses origines (Allemagne, Belgique, Congo, France, Kosovo, Liban…). Ils se sont rencontrés en 2002 aux Rencontres Internationales Artistiques de Haute Corse dirigées par Robin Renucci. Le fil conducteur de la Compagnie est la volonté farouche de rendre compte du monde d’aujourd’hui à travers le regard d'auteurs contemporains.
Leur première création «Troubles» a reçu le Prix «coup de cœur 2005 du spectacle vivant» décerné par le festival Ici et Demain de la ville de Paris. Après des études au Conservatoire National Supérieur de Danse (12 ans de pratique), Florence Bermond poursuit un cursus universitaire d’Histoire de l’Art et d’Etudes Audiovisuelles à la Sorbonne puis à Paris VIII. Parallèlement, elle pratique le théâtre à l’Ecole Balachova-Gregh et aborde la mise en scène en suivant l’enseignement d’Anatoli Vassiliev (ARTA) et Boris Rabey (Gitis de Moscou). Au cinéma, elle est assistante à la mise en scène sur les films de Tim Burton «Big Fish», Manuel Gomez Perreira «Desafinado», Bertrand Tavernier «Laissez Passer».

Florence Bermond : 60 rue de la Villette 75019 - Paris
+33(0)6 60 11 19 59 - louveaimantee@orange.fr

Contrôle d'identité de et mis en scène par Alexandra Badea

Spectacle : Contrôle d'identité
Compagnie : Alexandra Badéa / Cie Europ'artes
Genre : Théâtre
Date : Jeudi 22 octobre à 20h30
Entrée : 10€ (plein tarif), 5€ (tarif réduit), 3€ (groupe)



«Je ne veux plus parler (je ne veux plus parler cette langue)pourquoi parler cette langue qui refuse d'entrer dans ma bouche» C'est un homme sans histoire mais aussi sans pays, sans passeport, sans mémoire, sans bagage, sans meuble et sans archive. « Il y a des gens comme ça ». Exclu, rejeté, seul, il va reconstituer l'enfer du décor. Le pays maudit. La fuite, le passeur. L'arrivée en France... L'accueil ! Brutalité de l'exclusion. Rudesse de la question.« Lumière. Phares. Sifflet. Sirène. Bottes ? Chiens. POLICE ». Langage articulé, désarticulé, éclaté, brisé, en vrac. Bribes de conversations.. Amours maladroites. Souvenirs à vif. Vaines tentatives. Feintes, ruses, esquives. Froideur du langage administratif. Apprentissage de la langue. Conjugaisons. Colères... Alexandra Badea restitue ces instants volés à la détresse, au désarroi, à l'intimité glacée des peurs. Elle nous propose des paroles nues, crues, brutes, abruptes... Abruptes comme la peur au ventre. Abruptes comme des mains sur un capot de voiture, comme des bras levés sous la menace, comme un contrôle dans les couloirs d'un aéroport, comme un tutoiement déplacé, comme une fouille, comme une traque, comme... un contrôle d'identité

Distribution : Madalina Constantin, Corentin Koskas, Razvan Oprea (détaché du Théâtre National I. L. Caragiale de Bucarest), Carine Piazzi Chorégraphie Serge Aimé Coulibaly Création vidéo Emilie Aussel Création Lumières Philippe Amblard Production et diffusion Sylvia Botella
Administration Mathilde Fléchais Production Compagnie Europ'artes ­
Coproduction le TARMAC de la Villette Francophone Avec le soutien du Collectif 12 de Mantes la Jolie, Centre Culturel Robert Desnos de l'agglomération d'Evry Centre Essonne, « Institut Culturel Roumain­-Paris », Art Act (Ro)Remerciements au Théâtre National I.L. Caragiale de Bucarest.Texte publié en août 2009 chez l'Arche Editeur. Tous droits réservés. L'Arche Editeur est l'agent théâtral de la pièce représentée. Spectacle créé au TARMAC de la Villette en Septembre 2009.
Crédit photo : Corentin Koskas
Texte de Bernard Magnier (Conseiller littéraire, rédaction de la brochure et des journaux, Tarmac de la Villette) Compagnie Europ'artes (2005, Paris/Bucarest)
Direction artistique - Alexandra Badea +33 (0)6 09 90 23 27 (Fr)
alexandrabadea@yahoo.fr
Production et diffusion-Sylvia Botella+33 (0)6 63 02 19 20 (Fr)/+32 (0)478 35 90 18 (Be) s.botella@yahoo.fr

« Fruit du dialogue des cultures et de la circulation des artistes, notre coopération artistique franco-roumaine s'inscrit bien dans la volonté humaine et poétique de développer le patrimoine culturel européen et de donner ainsi une nouvelle dynamique culturelle à une Europe élargie ouverte sur le monde.Il importe à notre création théâtrale de repousser san cesse les limites d'un théâtre contemporain engagé en livrant une vision personnelle, libre et sensorielle. » Depuis 2005, la Compagnie Europ'artes développe une écriture scénique aiguë non ordonnée qui accueille la pluralité des sens et initie le risque. Un nouvel espace d'apparitions multiples où se ré-articulent conscience et politique, intime et ré-inscription dans le monde. Une fuite de la représentation qui opère aux limites du symbolique et qui fraie avec toutes les formes et machines à produire des images et des sons capables d'intéragir à l'état brut sur le plateau. Pour révéler ce qui affecte, ce qui donne corps et élan pour agir.
Jeunes zé jolie
Depuis 2005, une vingtaine d’équipes de jeunes créateurs est venue à Mantes la Jolie partager notre outil de création pour y aboutir leurs spectacles ou les initier, pour mener avec les habitants de notre territoire des actions ambitieuses ou plus discrètes et puis aussi pour s’ y poser, prendre le temps de réfléchir sur le monde et sur l’art, inventer les projets de demain.

Dans un contexte de plus en plus préoccupant pour la création contemporaine et désespérant pour la plus jeune, le Collectif 12 est devenu un de ces lieux où les artistes de la jeune génération sont au moins certains de rencontrer une écoute, de recevoir des conseils et dans le meilleur des cas et à hauteur de nos moyens un accompagnement artistique, administratif, technique et financier.

Jeunes Zé Jolie est la partie visible de tout ce travail, le rendez-vous nécessaire avec le public et les professionnels. Le point d'arrivée d'une collaboration ou le point de départ d'une nouvelle encore plus étroite. Cette année, c'est avec les compagnies T.O.C, ktha et Klein/Leonarte que nous avons imaginé et que nous co-organisons la troisième édition du festival Jeunes Zé Jolie.

Un festival ambitieux, en octobre, au cœur de la saison et non dans ses marges comme bon nombre d'événements plus institutionnels dédiés à l'émergence.

Un festival qui présentera 6 compagnies au lieu de 4 précédemment, dans la salle du Collectif mais aussi dans 3 lieux insolites de Mantes la Jolie et ses alentours.

Un festival ouvert sur des propositions collectives, résolument contemporaines dans leurs écritures et dans leurs formes. Un festival qui met à l’honneur celles et ceux qui questionnent par leur art notre société, les discours qui la fondent et la légitiment, sa brutalité et son absurdité.

La liste des titres des spectacles invente déjà un jolie poème : Est-ce-que le monde sait qu’il me parle ? - Euphémismes, une comédie française- Si ce monde vous déplaît- Contrôle d’identité- Démocratie(s)- Omlett. Un festival dont nous sommes fiers car il est libre, inventif, festif et politique.

Frédéric Fachena
Co-directeur artistique du Collectif 12

Un Festival à Mantes la jolie
Le Collectif 12 est un collectif d'artistes qui travaillent sur un territoire, dans un environnement, pour qui le geste artistique s'inscrit dans un « partage du sensible » et non comme acte séparé de l'ordre du monde. Jeunes Zé Jolie est aussi inscrit dans cette préoccupation. Invitées en résidence de création, les compagnies interviennent dans les ateliers réguliers du Collectif 12, en ont généré de nouveaux en relation avec leur champ de recherches, proposent hors les murs des « petites formes » investissant divers lieux de la ville de Mantes et des environs (associations, lycées, bibliothèques…) et ouvrent des répétitions au public.

Si ce monde vous déplaît...vous devriez en voir quelques autres de K.Dick

Spectacle : Si ce monde vous déplaît...vous devriez en voir quelques autres
de Philip K. Dick.
Compagnie : le T.O.C

Genre : Théâtre
Date : Jeudi
22, vendredi 23 et samedi 24 :
RDV à 17h15, pour départ en navette
Entrée : 5 euros
Lien : http://www.letoc.blogspot.com/

Avec : Thierry Raynaud
Mise en scène : Mirabelle Rousseau
Dramaturgie : Muriel Malguy
Collaboration artistique : Marion Bottollier
Scénographie : Jean Baptiste Bellon – Son : Jacob Stambach Régie générale : Esther Silber

Dans cette conférence authentique, l'auteur de science fiction témoigne d'une expérience vécue et fondatrice de son oeuvre littéraire : sa prise de conscience de l'existence de mondes parallèles. La démonstration met en cause la certitude d'un temps présent unique et réellement vécu.
crédit photo : Florent Cheippe

Le T.O.C : le Théâtre Obsessionnel Compulsif
140, rue du Fg St Antoine - 75012 Paris - 01 40 19 94 38 / compagnietoc@yahoo.fr

Parcours
Le T.O.C. est une compagnie d'Ile de France qui existe depuis dix ans. Après des premiers spectacles créés à l'université (L’Exception et la règle de Brecht, Le Jet de sang d’Artaud, Entrée Libre de Vitrac), le T.O.C. a investi des espaces réels : galerie, bibliothèque, parvis, amphithéâtre pour développer une recherche sur l’esthétique de la conférence : Les tables tournantes d’Hugo, Les Mémoires d’un névropathe de Schreber, le Cut-up de Burroughs. D'autres conférences théâtrales ont suivi : La composition comme explication de Gertrude Stein, Manifeste pour un théâtre Merz de Kurt Schwitters, Je voudrais être légère d'Elfriede Jelinek. Parallèlement, la compagnie monte également des spectacles collectifs : Révolution électronique de William Burroughs, Robert Guiscard de Kleist, Turandot de Brecht. Récemment, le T.O.C. a mis en lecture des textes de Christophe Tarkos : Malangue, Jean Patrick Manchette Le petit bleu de la côte Ouest, Angelicca Liddell : Et les poissons…, Anja Hilling : Bulbus.

Démarche
La dramaturgie et l’attention portée au texte sont au coeur du travail du T.O.C.. La démarche théâtrale de la compagnie se développe à travers le choix de textes singuliers : pièces de théâtre, textes non-théâtraux, inachevés ou fragmentaires. Ces différents matériaux nous ont conduit à travaille autant dans des théâtres traditionnels que dans des espaces hors les murs. Que notre théâtre se fasse dans les salles de spectacles ou bien en dehors, le rapport scène salle y est toujours une préoccupation constante. Nous élaborons
dans chaque spectacle une « dramaturgie spatiale » qui entraîne la constitution de l’espace en dispositif. Au T.O.C., on considère le texte comme un matériau et la représentation comme un processus. Le théâtre étant le lieu de la confrontation entre ce texte-matériau et notre temps-présent.

Sur le Collectif 12

Le Collectif 12, implanté depuis juin 1998 à Mantes-la-Jolie dans une ancienne friche industrielle, réunit des artistes des arts de la scène, de l’image et du son, ainsi que des plasticiens. Constitué à l’origine de douze personnes, le Collectif est susceptible de s’ouvrir à d’autres artistes ou compagnies. La friche A. Malraux permet de concevoir les créations dans des espaces modulables et d’accueillir différentes formes de travail : construction de décors, répétitions, ateliers, chantier d’insertion…

Plusieurs artistes du Collectif 12 travaillent également à l’étranger avec des équipes et des structures qui ont, elles-mêmes, une démarche d’échange et de recherche : à Madagascar avec la troupe Landyvolafotsy, à Amman au Festival International de Théâtre Indépendant et avec le Projet Arabe des Arts (Liban, Jordanie, Egypte), et l’association Alissar.

Le Collectif 12 accueille également, sous diverses formes de résidences, des équipes et des artistes venus pour créer ou développer leur travail. C’est aussi à travers la rencontre avec des artistes de différents pays que le Collectif 12 pense la création et la mise en relation avec les publics de Mantes la Jolie. Il s’agit de réfléchir et d’inventer de nouvelles modalités d’échanges et de circulations entre les oeuvres produites, ceux qui les font, là où elles se fabriquent, les lieux qui les accueillent et les publics qui les reçoivent.